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Affiches d’information sur les CRA

Collez-en autour de vous !

Voici des affiches pour partager des informations sur les CRA de Marseille et Nîmes, les révoltes à l’intérieur, la répression et les entreprises qui collaborent. N’hésitez pas à les imprimer et les afficher autour de vous

8 mars – Journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et pour les droits des femmes

Prise de parole de Marseille antiCRA

Gérald Darmanin, ministre violeur, porte cette année un projet de loi à son nom, loi Darmanin-Immigration, un projet de loi raciste et classiste, à son image et à l’image du gouvernement.

La loi Darmanin (qui sera examinée à la fin du mois) c’est

  • de probables restrictions du regroupement familial
  • l’accent mis sur les métiers en tension, qui consiste à faire dépendre l’accès au titre de séjour à l’exploitation par le travail des travailleureuses précaires, dans des métiers difficiles
  • plus de places en CRA – centre de rétention administrative (extension-construction) et plus d’OQTF – Obligation de quitter le territoire français effectives (c’est-à-dire, plus d’expulsions)

Pour les femmes et les minorités de genre sans papiers, plus invisibles, l’horizon de cette loi c’est plus de précarité, de violences, et d’exploitation. C’est plus de contrôles policiers arbitraires et au faciès, plus d’arrestations, plus de mépris et d’agressions en centre de rétention, plus de difficultés administratives. C’est aussi, nécessairement, plus d’enfermement d’enfants dans les prisons pour sans papiers, malgré les nombreuses condamnations de l’Etat à ce sujet.

Rappelons que l’enfermement des meufs et des personnes trans et queer en CRA est fondamentalement lié à des violences patriarcales et à un continuum de violences de genre et racistes. Les travailleuses du sexe et globalement les travailleuses les plus précaires sont majoritairement exposées.

Nous savons aussi que dans les lieux d’enfermement, les menaces de viol sont fréquentes. Et les viols eux-mêmes ne sont pas rares, comme en témoignent plusieurs prisonnières. Le collectif Marseille anti-CRA essaie d’établir des liens avec des prisonniers et des prisonnières. Cela n’est pas simple : à Marseille, il n’y a pas de bâtiment femmes/familles, et les personnes sont le plus souvent enfermées au CRA de Nîmes. Récemment, nous avons appris que le bâtiment dédié aux femmes/familles à Nîmes était déplacé à Toulouse : plus d’éloignement, c’est plus d’isolement pour les femmes, en CRA comme dans tous les autres lieux d’enfermement.

Visibilisons ces situations, parlons-en et combattons-les ! Avec les collectifs de sans papiers, nous demandons :

  • la régularisation de toustes les sans papiers
  • l’abolition des centres de rétention, des prisons et de l’enfermement
  • l’ouverture des frontières

Pour un féminisme anticarcéral, à bas les CRA, et toutes les prisons !


	

Manifestons le 18 février contre les CRA, les expulsions et la loi Darmanin

Ensemble contre la réforme des retraites, ensemble contre les Centres de Rétention Administrative et la loi Darmanin dite « loi migration », dispositifs qui visent à enfermer plus, accélérer les expulsions, criminaliser les étrangèr.es et détériorer les conditions de vie et de travail de tous.tes, en première ligne celles des personnes étrangèr.es et sans-papiers !

Manifestons le 18 février à 14h, rendez-vous au métro Bougainville ! Marseille solidaire, antiraciste, antifasciste !

C’EST QUOI UN CRA ? Les centres de rétention administrative (CRA) servent à enfermer des personnes sans-papiers pendant une période allant jusqu’à 3 mois, parfois plus, dans l’attente de leur expulsion. Les personnes qui y sont enfermées sont déboutées de l’asile, ont eu un refus de titre de séjour, sont interpellées à la frontière, dans la rue ou au travail, sortent de prison…

LE RYTHME DE CONSTRUCTION DES CRA S’ACCÉLÈRE

Depuis une loi adoptée le 22 novembre 2022, l’État a décidé de doubler le nombre de places en CRA en France, en passant de 1500 en 2017 à 3000 pour 2027. Les constructions de nouveaux CRA ont donc lieu partout. Un deuxième CRA fonctionne depuis un an à Lyon juste à côté du premier, et un autre CRA ouvrira en 2023 à Olivet près d’Orléans. D’autres CRA vont être agrandis, par exemple en Île-de-France au Mesnil-Amelot et à Vincennes. L’État a aussi déjà prévu de construire deux nouveaux CRA à Bordeaux et à Nantes.

LA LOI IMMIGRATION VEUT SYSTÉMATISER L’EXÉCUTION DES OQTF

La France détient le record d’Europe des obligations de quitter le territoire : elle en distribue plus de 100 000 par an. Les personnes sans-papiers sont alors condamnées à vivre dans la clandestinité, dans la hantise de se faire contrôler à tout moment, puis de se faire expulser. La nouvelle loi immigration veut encore augmenter le nombre d’OQTF, par exemple en voulant rendre automatiques les OQTF en cas de refus de titre de séjour.

Le gouvernement veut aussi que les OQTF soient « exécutées » plus systématiquement, c’est-à-dire que toutes les personnes qui ont une OQTF devront vraiment quitter le territoire, en réduisant les voies juridiques de recours et en inscrivant les personnes sous OQTF au fichier des personnes recherchées. Pour que les personnes expulsées ne reviennent plus, et pour que les personnes restent clandestines si elles sont en France après la fin d’une OQTF, l’État prévoit aussi de multiplier les interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), associées de plus en plus systématiquement aux OQTF.

EXPLOITER LES SANS-PAPIERS PAR LE TRAVAIL

La loi immigration de Darmanin prévoit un titre de séjour pour les « métiers en tension ». Ce n’est en réalité pas nouveau : les préfectures ont déjà le pouvoir de donner un titre de séjour par le travail. Mais en renforçant ce type de pratique, le gouvernement veut que l’autorisation de séjour en France dépende obligatoirement de l’exploitation au travail. L’État et les patrons décident quel métier serait en « tension » ou pas, qui aurait ou non le droit à un titre de séjour par le travail, et se réservent bien sûr le droit de changer d’avis. Les personnes refusant de travailler dans les conditions indignes qu’on leur promet, exigeant des augmentations de salaire, subissant le racisme de la police ou de leurs patrons, n’auront ainsi absolument aucune certitude d’obtenir ce titre de séjour ou de le garder. L’État a besoin des personnes sans-papiers, à condition qu’elles travaillent et se taisent

À BAS LES CRA, À BAS LES FRONTIÈRES !

RENDEZ-VOUS SAMEDI 18 FÉVRIER A 14H AU MÉTRO BOUGAINVILLE

Prise de Parole de Marseille anti-CRA

25 novembre – Manifestation – Journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles

POUR UN FEMINISME INTERSECTIONNEL ET ANTI-CARCERAL !

Chaque jour et partout, on lutte pour que disparaissent les CRA, qui font partie d’un système d’enfermement, de contrôle et d’oppression raciste et sexiste.

Les Centres de rétention administrative (CRA) sont des prisons où l’État enferme les personnes qu’il considère illégales sur le territoire, car elles ne posséderaient pas les « bons papiers ». L’objectif est de les expulser. Depuis le 1er janvier 2019, la durée de rétention maximale dans les CRA est de 90 jours et ce sont plus de 50 000 personnes qui y sont enfermées chaque année. Le projet de loi d’orientation et de programmation du Ministère de l’Intérieur (LOPMI), voté cette semaine par l’Assemblée Nationale du Parti Socialiste au Rassemblement National, prévoit une hausse de 15 Milliards d’€ pour ce Ministère. Cette hausse va notamment servir à financer la construction de 3000 places en CRA d’ici 2027 (contre environ 1900 place aujourd’hui) !

On ne parle ici que de la situation en France, mais il existe bien sûr des prisons pour étranger.e.s en Italie (CPR), comme dans les autres pays d’Europe et partout ailleurs dans le monde.

La logique de l’enfermement en CRA comme dans les autres prisons s’effectue selon un régime de binarité hommes/femmes. Plus encore que celle des hommes, la situation des femmes et des personnes queer et trans enfermées en CRA est invisible et invisibilisée. 

Les bâtiments destinés aux femmes ont la particularité d’être moins nombreux, souvent plus éloignés des lieux d’arrestation. Comme dans les autres prisons, elles sont donc plus isolées, recevant potentiellement moins de visite, moins de soutien. Des prisonnièr.e.s (mais aussi des proches, via les fouilles) dénoncent des agressions sexuelles qu’elles subissent de la part des keufs.

Les conditions des arrestations sont diverses. Les travailleuses et travailleurs du sexe sont particulièrement visé.es par les flics un peu partout ; des famille peuvent être arrêtées devant des écoles ; une meuf a témoigné avoir été dénoncée par son copain. Dans tous les cas, un constat : l’enfermement des meufs et des personnes trans et queer en CRA est fondamentalement lié à des violences patriarcales et à un continuum de violences de genre et racistes.

De plus, à l’extérieur des CRA et des prisons, les personnes qui soutiennent les prisonnièr.e.s sont en majorité des meufs. Elles sont celles qui apportent le soutien affectif et matériel en même temps qu’elles perdent celui que leur apporte leur proche enfermé.e.

Si on parle des CRA, on n’oublie pas non plus le taux des personnes étrangères et racisées qui se trouvent dans les prisons et lieux d’enfermement en général.

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Le collectif Marseille anti-CRA essaie d’établir des liens avec des prisonniers et des prisonnières. A Marseille, il n’y a pas de bâtiment femmes/familles, elles sont le plus souvent envoyée au CRA de Nîmes. Récemment, on a recueilli un témoignage d’une femme enfermée qui racontait qu’elle n’avait pas vu la lumière du jour depuis 22 jours : les femmes n’étaient en effet pas autorisées à aller en promenade, soi-disant en raison de travaux. En réalité pas de travaux, seulement des décisions arbitraires prises par les policier.e.s. Quand elles ont enfin pu retourner en promenade, elles ont subi du harcèlement sexiste de la part des prisonniers sans que la police ne réagisse évidemment. La nourriture y est particulièrement immonde. 

Au CRA du Mesnil-Amelot en Ile-de-France, des prisonnières ont récemment témoigné qu’elles subissent des blocages dans la distribution des produits d’hygiène, de la nourriture et de l’argent. Elles n’ont aucun soin gynéco. Les punaises de lit prolifèrent dans le CRA. Le covid et la variole du singe aussi ; l’une des prisonnières ayant eu le covid a été mise en isolement chez les hommes. Elles subissent des fouilles des hommes de la Police aux Frontières. 

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Tout ceci n’est qu’une petite partie de l’iceberg des violences qui prolifèrent en Centre de Rétention. La plupart des situations sont invisibles comme on le disait plus tôt – surtout celles des meufs et des personnes queer. C’est le propre des lieux d’enfermement que de reléguer dans l’ombre. 

Cependant n’oublions pas que les personnes enfermées ne cessent jamais de résister et de s’organiser pour lutter contre les oppresseurs ! Récemment des grèves de la faim ont eu lieu à Nîmes et au Mesnil-Amelot. 

Visibilisons ces situations ! Parlons-en, organisons nous avec et soutenons les prisonnières, les prisonniers et leurs proches.

Force et courage aux personnes enfermées dans toutes les prisons et leurs proches. 

A bas les CRA, les prisons, les frontières et le patriarcat ! 

Vendredi 2 decembre : Du Son contre les CRA

L’Anti CRA Marseille vous invite à une soirée de soutien tout feu tout en musique

Ouverture du bar à 19h. Boissons à prix libre

À partir de 21h, DJ sets, dont:
DJ SM6 – ElectroPop / Rap / Reggaeton / Electro. Que du son 100% SansMecCis
djLes FrÈsh – megamix a~genre

Rdv au snack, 1a rue ésperandieu

🚬 Tous les benefices iront au soutien des personnes enfermées au CRA et à leurs proches! 🧨

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🔥 A BAS LES CRA ET TOUTES LES PRISONS 🔥