» Ça fait 22 jours que j’ai pas vu la lumière du jour » – Témoignage d’une prisonnière du bâtiment familles du CRA de Nîmes

« Je suis une prisonnière du centre de rétention de Nimes. Je suis là depuis 22 jours. Le CRA c’est pire que la prison, ils nous traitent comme des chiennes. Ça fait 22 jours que j’ai pas vu la lumière du jour et du soleil parce qu’on peut pas aller dans la promenade. Chaque fois qu’on demande pour aller à la promenade on nous dit qu’on doit demander au chef et après ils demandent pas. Ils nous disent qu’on peut pas, qu’il y a des travaux, mais nous on voit que les hommes eux ils peuvent faire la promenade. La dernière fois on a fait du bordel pour aller en promenade, ils ont dit : attendez, on va voir avec le chef et puis ils sont jamais revenus.

Forum Refugié ne fait rien, ça fait une semaine que je demande d’appeler mon avocat mais ils le font pas. Chaque fois ils disent on va revenir vers vous et pareil ils reviennent jamais. Ici c’est pire que la prison, en prison au moins on a la possibilité de faire des promenades, des activités, ici il y a rien. Moi je voudrais juste au moins une fois faire une promenade et voir la lumière. On se sent très isolées ici, il n’y a personne qui vient nous voir, on n’a rien à faire toute la journée.


Ils m’ont proposé de faire le test covid, moi j’ai refusé parce que j’ai une demande d’asile que j’ai enregistrée et je veux attendre la réponse, mais ils s’en foutent. Ils m’ont dit que je dois partir alors qu’ils n’ont pas mon passeport et que j’ai pas vu le consul. Moi j’ai fait une demande d’asile parce que je peux rien faire en Algerie. J’ai quitté ma famille, j’ai fuit mon père parce qu’il voulait m’obliger à me marier. Ça fait quatre ans que je parle pas avec mon père. Si je vais dans mon pays d’origine je vais faire quoi? Je vais rester dans la rue? Je vais me faire tuer.


Ici on est quatre, on est des roumaines, tunisiennes, algériennes et marocaines. Il y a des roumaines et marocaines qui ont été expulsées. Ce qu’il y a à manger c’est vraiment dégueulasse. Moi en plus en ce moment je fais le ramadan. Si on demande aux flics d’aller acheter des choses ils disent oui, oui et puis ils arrivent avec deux ou trois heures de retard alors que nous on jeûne et on attend de manger depuis des heures. La dernière fois ils nous ont donné de la viande qui était pas halal du coup j’ai rien mangé alors que ça faisait toute la journée que j’avais jeûné. »

Force à toutes les prisonnières du CRA de Nîmes. Solidarité avec les prisonnières en grève de la faim au CRA de Mesnil-Amelot et avec toustes les prisonnièr.es en lutte. Liberté pour toustes !

« T’as plus de vie, tu reste chez toi, t’attends des nouvelles… Je reste enfermée chez moi ». Témoignage d’une proche d’un prisonnier du CRA de Marseille.

Du coup est-ce que tu peux un peu nous raconter ton expérience avec les CRA, un peu tout ce qui s’est passé après l’arrestation de ton compagnon.
– Dès le début on est plongé dans l’inconnu. Y a aucune info, on doit les chercher par nous mêmes, tout ce qui est convocation, JLD (juge des libertés et de la détention) et tout… Tu sais tout la veille, les familles elles peuvent pas trop s’organiser donc assister au JLD c’est surtout ceux qui habitent loin qui peuvent y aller.
Enfin maintenant on sait, comment ça se passe, au bout d’un mois et demi en fait, on commence à comrendre comment ça se déroule. Et sinon, une fois qu’ils sont rentrés c’est toujours prolongation. C’est rare qu’ y ait des personnes qui sortent, qui sont libérées, enfin ça dépend les situations je pense…
Avant l’arrestation de mon compagnon je ne connaissais pas le CRA, je savais même pas que ça existait en fait.
Et du coup après dans ces mois là, t’a été un peu obligé de te former, de connaitre…
– Ben oui, internet, un peu vous, le collectif anticra.
Moi j’habite à Lyon, 4h de route… et là bas on donne pas forcemment d’infos.
Mon compagnon a été arrété. Le premier jour que j’ai su ça, je suis décendue direct à Marseille, je me suis rendue au CRA, mais je suis arrivée tardivement. Je lui ai juste passé des cigarettes et je suis partie chez une amie, le soir même il m’a dit demain j’ai un tribunal. Moi j’étais à presque à 2h de route, je suis quand même descendu au JLD. Le juge des libertés l’avait libéré pour un vice de procédure, mais après ça le parquet a fait appel. Et voilà, depuis c’est toujours prolongation, prolongation…


Et à ton avis, quel a été l’impact du CRA et de l’arrestation sur ta vie, sur
la vie aussi de tes filles…
– Moi ma vie, j’ai arrété de travailler pour pouvoir être disponible, quand y s’en ont besoin, et quand ya des JLD, quand ya des tribunaux. Après, t’as plus de vie, tu reste chez toi, t’attends des nouvelles…je reste enfermée chez moi.

Ton compagnon pendant sa détention il a fait la grève de la faim, puis comme acte de protestation il a avalé des lames… Et toi de l’exterieur, comment tu?
– Moi j’ai eu peur, quand il m’a dit ça, qu’il était à l’hôpital.
Personne m’a prévennue, c’est lui même qui m’a prévennue. Moi quand j’ai su ça j’ai essayé de chercher où il était, dans quel hôpital, pour pouvoir parler aux médecins. C’est à l’accueil du CRA qu’on m’a dit qu’il était transféré, ah! Non, non, c’est son avocate qui m’a renseignée, qui m’a dit qu’il était à l’hôpital nord de marseille. Je me suis débrouillé pour avoir le numéro… je sais plus si c’était des urgences, et une infirmière m’a dit que le docteur allait me rappeler, mais il m’a jamais rappelée pour me dire ce qu’il en est. Après il est sorti parce qu’il a pas voulu faire un test covid. Il l’ont remis au CRA.


Et il a pas voulu faire un test covid pour quoi ?
– Et Bien, pour pas qu’on la lui fasse à l’envers, genre pour se soigner mais en fait, c’est peut-être pour un vol…
Il faisait pas confiance et en fait y avait eu un vol de proposé le 28 donc…
Ils ont considéré que deux lames de rasoir c’était pas une urgence suffisante pour le prendre sans test PCR ?
– Oui, voilà et quelque jours après une pile¹.
Et est-ce que tu as pu rencontrer d’autres familles ?
– Non, à part D, y a que D. Les familles font un peu des parloirs… mais le laps de temps entre les parloir ne se chevauche pas en fait… Je pense y a 10 minutes de temps entre les familles qui sortent et les familles qui rentrent.
Et tu pense qu’ils le font exprés pour…
-Je pense, oui
Pour que les familles ne se rencontrent pas, et que…
– Et qu’elles connaissent personne, oui, qu’on se ligue pas contre eux.

Et du coup l’attitude de Forum Réfugiés², des médecins, des policiers, dès qu’y a n problème la grève, etc, tu n’as pas pu, t’as jamais pu avoir des informations, en parlant avec eux ?
– Ouais, non, non, ben déjà Forum quand on les appelle, ils ont jamais le temps, on doit abréger ce qu’on dit, en fait, ça se voit qu’on les agace au téléphone.
Forum réfugiés se défit comme une association humanitaire, en soutien, à des personnes à l’interieur du CRA, en aide juridique etc. Mais toi ton expérience, avec eux ça a été..?
– Non moi j’pense qu’ils font que de l’administration par rapport aux JLD. Ils préparent les dossiers pour les avocats, j’pense ça s’arrète là en fait. ya pas autre chose. Ils nous ont jamais aidé pour autre chose en fait. Juste envoyer des documents, c’est tout.
Le 28 mon compagnon a eu un test de demandé, il l’a refusé.
Parce qu’ enfin, j’avais verifié qu’il y avait un vol le 28, un le 31 et un le 4 (demain). Mais bon maintenant apparemment ya des vols de privés⁴ ausssi. Dans un autre bâtiment en fait, deux tunisiens ils leur ont dit « vous avez des vols privés ». Le lendemain, sans tests. Enfin eux ils ont toujours refusé le test, eux ils ont pris les deux, on ne sait pas où, après… Et apparemment y en a un des deux qui a pu monter parce qu’il y avait une place, et l’autre il a reintégré le CRA.


Et là en ce moment, enfin cette semaine du coup t’as pu voir ton compagnon tous les jours. Il est comment son moral là ?
– Oui, il me disait en plus hier : « Heuresement que t’es venue, sinon j’aurais fait un bordel ou j’aurais frappé quelqu’un ou j’aurais encore mangé des choses. » Parce que là ça devient long.

Y a pleins de choses à faire en tant que soutien, faire des parloirs, regarder si y a des vols, contacter des avocats… tu vois d’autres choses ?

– Moi j’ai essayé de voir un syndicat des droits de l’homme, La ligue des droits de l’homme un truc comme ça… c’est des syndiqués, ils sont un peu partout en France. Ils m’ont dit « non, je vous aiderais pas, il faut aller voir un avocat spécialisé… » Du coup il m’ont pas aidé, j’ai été allé le voir pour rien.

Chercher des pistes sans trop savoir ce qu’elles peuvent donner aussi
– Oui voilà. On perd rien en fait, on s’renseigne, mais surtout pour ceux qui comprennent pas le français, qui ne lisent pas c’est la catastrophe. Nous on comprend le français, on lit, mais y a des choses, franchement on est perdus. C’est plus des termes juridiques, qu’on connait pas forcemment et… on est largué aussi.

Et y a personne qui explique, qui prend le temps…
– Non, non, du tout.
Et en terme financier, en fait, c’est la cata… j’ai quitté mon travail, et le temps que les assédics commencent à arriver, tu dois attendre un mois de délai, et non, je m’en sors plus en fait. Que quand il était là, on se débrouillait à gauche à droite, il faisait du noir et tout… et là c’est la cata.

Ça faisait longtemps que vous étiez tous les deux sur Lyon ?
– Ouais depuis juillet 2020. Plus d’un an. Mon compagnon a été arreté lors d’un controle et je ne le savais même pas… ils lui ont interdit de m’appeler. Et sur son… je sais pas comment ça s’appelle le truc de police là…
Le procès verbal ?
– Ouais on va dire c’est ça, ils ont notifié comme quoi y avait aucune attache en France, célibataire… voilà.
D’accord. Et c’est sur ça qu’il avaient fait le vice de procédure ou pas ?
– Non, non non. Ils avaient pas le papier de l’IRTF en fait. Ils avaient pas eu ça.

Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ?
– Moi j’espère que ça va bientôt se finir, et que… qu’on reprenne nos vies, normaux, en famille.
C’est ça, bein on espère aussi.

¹ M. voyant que les lames ne suffisaient pas a ensuite avalé une pile.
² Il y a dans les CRA en fRance des associations qui répondent à des appels d’offres pour assister les détenus. (théoriquement)
³ Depuis quelques temps, des vols sont affrétés spécialement pour les expulsions, et ils déportent sans test covid.

La compagnie aérienne Twin-jet et l’état français expulsent chaque vendredi vers la Tunisie

A l’aéroport de Marseille Marignane il y a un petit terminal (1), un terminal que n’emprunte jamais le touriste de masse. Il est tout au bout d’une route qui longe l’étang de Berre, coincée entre l’étang et les grillages de l’aéroport, à coté d’un entrepot DHL. Dans ce terminal, tous les vendredis matin, aux alentours de 10h30, des personnes, amenées depuis différents CRA sont embarquées de force dans un petit avion de la compagnie Twin-jet afin de les expulser vers la Tunisie. 

Nous sommes régulièrement en contact avec des personnes enfermées au Centre de Rétention Administrative (CRA) du Canet (proche de Bougainville à Marseille). Ils nous racontent comment les agents de la Police aux Frontières (PAF) viennent parfois les chopper dans leur chambre, la nuit du jeudi au vendredi afin de les emmener à l’aéroport.  « Des hommes cagoulés débarquent à sept ou huit dans la chambre, ils ont des gants et des tonfas ». Lorsqu’ils veulent éviter que la personne expulsée se débatte, ils la baillonnent, lui scotchent les mains, les pieds, l’accrochent assise sur un fauteuil roulant, et lui mettent un casque sur la tête. C’est à ce moment là que commence l’expulsion Twin-jet. A l’abri des regards des touristes, et empéchant tout appel à l’aide possible, cette compagnie aérienne aixoise et l’État français déportent dans des petits avions de 19 places, sans test covid, cinq à six personnes vers la Tunisie depuis au moins 6 mois.

En effet, en ce moment les expulsions dans des avions transportant également des voyageureuses sont compliquées, car des tests covid négatifs sont nécessaires pour embarquer. Dans le CRA de Marseille plein de gens ont refusé des tests PCR pour un vol d’expulsion. L’Etat fait donc deux choses, parfois il les condamne à plusieurs mois de prison et parfois il organise des expulsions avec Twin-jet sans test PCR.

Aujourd’hui, le 1e avril, nous sommes rentré·e·s dans ce terminal avec des banderoles et en criant des slogans pour apporter de la force aux personnes expulsées.

Le business du transport des personnes sans-papiers

Twin-jet est une entreprise capitaliste classique. Elle est glorifiée dans les medias comme « le Petit Poucet du ciel français qui affronte seul la crise » (4), une entreprise qui a « réussi à survivre à la crise sans aide financière » et qui « faute de trafic d’affaires […] a élaboré des solutions originales ». Olivier Manaut, son dirigeant, se plaint de « souffrir, car la France devient un désert industriel, alors que notre activité est à 75 % liée aux industries » mais Olivier à trouvé un bon filon : la frontière.

Pour cette compagnie, la volonté étatique d’empêcher des personnes de vivre où elles le voudraient, d’amener de force des personnes dans des pays où elles ne veulent pas habiter, c’est un marché comme un autre (voir un marché juteux).  Matériellement une frontière c’est aussi ça, un petit avion, un pilote et des keufs qui s’acharnent à forcer des personnes à rester dans un espace dont on considère qu’elles ne doivent pas sortir, faisant fructifier au passage le capital d’une compagnie aérienne. 

On peut retrouver des appel d’offres de la police nationale remportés par Twin-jet depuis 2006. La compagnie a pu accomplir des missions variées durant toutes ces années. Des expulsions vers des pays considérés comme pays d’origines, vers des pays européens dans le cadre des procédures Dublin, ou encore des vols qui ne quittaient pas la france lorsqu’il s’agissait de « désengorger » Calais en 2015 (5). Et actuellement les vols privés proposés par Twin-jet sont pratiques puisqu’il permettent d’embarquer des prisonniers non testés vers la tunisie. 

Nous sommes contre les expulsions et contre les frontières. Et nous serions contre les frontières même si personne ne s’enrichissait dessus. Mais cela nous paraît important de constater qu’à ce jour elles fonctionnent en partie comme un business. D’une part parce que cela nous permet d’identifier des rouages de la machine à expulser auxquels nous pouvons nous attaquer. Mais aussi parce qu’il est intéressant de se rendre compte que une fois de plus, des intérêts économiques peuvent mener à faire des chose violentes et cruelles. 

Les frontières existent parce que des acteurs y trouvent un intérêt, pour certain c’est l’expression de leur racisme, et pour d’autres c’est un moyen de précariser une main d’œuvre pour qu’elle soit bon marché. Il y a sans doute d’autres raisons, parmi lesquelles, les intérêts les boites collabos pour lesquelles la frontière est tout simplement un marché.

Le président de Twin-jet, Olivier Manaut, en est un bon exemple.  Lui même est résident suisse, alors qu’au moins 7 des entreprises dont il est mandataire sont en france. Il y a peut être des intérêts fiscaux à être résident suisse, tout en étant président d’une entreprise française (7). Un deuxième avantage économique qu’il tirerait de la frontière, pour lui elle est une opportunité, alors qu’elle brise les vies des personnes qui n’ont pas ses privilèges dont il permet la déportation.

Système « absurde », qui détruit la vie des gens, casse les gens pour mieux les exploiter !

Twin-jet est le fruit d’un système global, des politiques migratoires en france et plus largement en Europe qui mettent en place une gestion meurtrière des frontières, et l’instrumentalisation des personnes en irrégularité administrative. La militarisation des frontières partout en Europe, la construction permanente de centres de rétention administrative en France, les violences physiques subies par les migrant.es pendant leurs déplacements ou/et lors de leur arrivée dans un pays, l’exploitation au travail etc, dévoilent des formes de domination néocoloniale dont Twin-jet est acteur et profiteur.

Les murs et les expulsions n’empêchent pas les migrations, mais ils aggravent les systèmes de précarisation, augmentent les dangers lors des traversées, maintiennent les inégalités entre pays et détruisent la vie de millions de personnes entre autres… 

Luttes et résistances face à la machine à expulser

Si les expulsions Twin-jet commencent par une intrusion surprise en pleine nuit dans les chambres du CRA, c’est pour empêcher tout mouvement de résistance (9). Il y a en effet de nombreuses résistances collectives et individuelles à ce système d’exploitation, d’enfermement et d’expulsion. Lorsque l’on vient d’un pays en dehors des frontières de l’Europe, peu importe ce que l’on fait, il est très compliqué d’obtenir des papiers (et aussi le droit de travailler), il est très compliqué de ne pas finir « sans papier ». Depuis des années, il y a donc des luttes individuelles, collectives pour la régularisation des sans papiers. Se greffent à ces luttes, celles d’un droit au logement et celles pour la fermeture des centres de rétention. Il y a aussi des stratégies d’évitements individuelles et collectives pour ne pas être contrôlé.e, attrapé.e dans les multiples rafles de la police ou dans ces pièges de l’État comme ces rendez-vous à la préfecture qui finissent en CRA.

Tout les jours, dans les CRA, ces luttes individuelles et collectives continuent, elles prennent la forme de grèves de la faim, d’automutilations, d’incendies (9), d’évasions… En soutien à ces luttes et aux personnes enfermées dans les CRA nous avons décidé de visibiliser un des maillons de la machine à expulser : Les expulsions Twin-jet.  

Nous vomissons sur les colabos, l’Etat oppressif qui enferme et sa police.

Soutiens aux enfermées du CRA de marseille et de tous les CRA.

Le siège social de l’entreprise Twin-jet aussi est proche de Marseille, 1070 Rue du Lieutenant Parayre  13799 AIX EN PROVENCE, il est possible d’y faire un tour. (3)

Notes : 

    1/ Terminal Aviation Générale. Route de l’aéroport., Marignane. A coté de DHL.

    Ce lieu est libre d’accès mais il n’y a à peu près personne. Ce petit avion n’a pas d’horaire précise comme les autres, les prisonnier.e.s arrivent dans le terminal autour de 10h45 et l’avion part en début d’après-midi. Il n’est donc pas facile de faire annuler son départ, ils ont tout le temps qu’ils veulent.

    2/ Parfois les personnes ne voient le terminal que depuis l’exterieur car les policiers  preférent les laisser plusieurs heures dans la camionette du CRA plutôt que de les faire rentrer dans le terminal.

    3/  Le siège social de l’entreprise twin jet est proche de Marseille, 1070 Rue du Lieutenant Parayre  13799 AIX EN PROVENCE, il est possible d’y faire un tour, pour aller y apporter vos réclamations par exemple. https://www.twinjet.fr/

   4 / les echos entrepreneurs : https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/marketing-vente/0603373467711-twin-jet-le-petit-poucet-du-ciel-francais-qui-affronte-seul-la-crise-338154.php

    5 / Calais le jet privé pour déplacer les migrants : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/calais-un-jet-prive-pour-deplacer-les-migrants_1136975.html

https://www.lepoint.fr/societe/calais-les-migrants-aussi-ont-droit-a-leur-jet-prive-19-10-2015-1974906_23.php

https://www.buzzfeed.com/fr/theoenglebert/enquete-sur-les-millions-des-avions-daffaires-loues-par

    6/ https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/reconduites-a-la-frontiere-un-pilote-de-la-paf-condamne-pour-favoritisme_1976342.html

7/articles évoquant la résidence fiscale suisse d’olivier manaut

https://www.liberation.fr/france/2017/11/13/reconduites-a-la-frontiere-deux-compagnies-aeriennes-reglent-leurs-comptes_1609879/

https://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2016/11/02/09007-20161102ARTFIG00057-la-compagnie-d-affaires-twin-jet-grandit.php

alors que ses entreprises sont en France

https://www.verif.com/dirigeants/Olivier-MANAUT-1053434/

8/Témoignage d’une personne ayant vécu ces expulsions :

« Les flics m’ont réveillé vers 3h du matin, puis, direct, ils m’ont mis dans l’avion. C’est un petit avion privé »

9/Quelques exemples de résistances menées par des prisonniers :

Résistance collective à une expulsion dans le CRA de Vincennes !

https://mars-infos.org/greve-de-la-faim-et-feu-dans-le-5920
https://mars-infos.org/evasion-au-cra-de-marseille-6015