Alerte ! Expulsion des grévistes de la faim du centre de rétention de Marseille !

Depuis plusieurs semaines, les détenus des centres de rétention de Marseille et d’autres villes (Rennes, Lyon, Mesnil-Amelot) sont en grève de la faim pour obtenir leur libération. A Marseille, l’Etat a décidé de casser la grève en organisant une expulsion collective qui s’avère imminante ! Ne les laissons pas casser cette lutte ! Soutenons les retenus qui se battent depuis l’intérieur ! Empêchons collectivement leur expulsion collective !

Publié sur Marseille Infos Autonomes

Depuis plusieurs semaines, les détenus des centres de rétention de Marseille et d’autres villes (Rennes, Lyon, Mesnil-Amelot) sont en grève de la faim pour obtenir leur libération. Beaucoup sont enfermés jusqu’à 90 jours, le maximum légal, alors même que leur expulsion est rendue impossible par la fermeture des frontières et l’annulation des vols. A Marseille, les personnes enfermées craignent la propagation du Covid-19, les conditions sanitaires étant désastreuses et cinq cas de covid-19 ayant déjà été diagnostiqués chez les agents de la police aux frontière qui contrôle le centre !

Faisant fis des revendications des retenus, l’Etat a décidé de mettre fin à ce mouvement qui prend de l’ampleur et qui commence à être relayé médiatiquement, notamment grace à la multiplication des mobilisations de soutien de cette rentrée (trois manifestations ont d’ors et déjà eu lieu à Marseille).

Pour casser la grève, quoi de plus efficace qu’une expusion collective depuis le CRA de Marseille vers la Tunisie ?

Cette semaine, le consul de Tunis a procédé à l’identification d’une quinzaine de retenus tunisiens au CRA du Canet, auxquels pourraient s’ajouter d’autres retenus tunisiens de Nîmes. Ce qui signifie la mise en oeuvre imminente de la procédure d’expulsion. Une expulsion qui sera opérée par bateau, sur la ligne Marseille-Tunis, par la Corsica linea ou la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN).

Soutenons les personnes qui résistent à l’intérieur des murs ! Ces prochains temps, surveillons nos fils d’actualité et tenons-nous prêts à agir pour empêcher cette expulsion !

Nous pouvons aussi exiger la liberation des retenus et dénoncer cette politique de terreur auprès des représentants de l’Etat français à Marseille et ses collaborateurs :

* Pour la prefecture de Marseille nous pouvons écrire à Juliette Trignat (juliette.trignat@bouches-du-rhone.gouv.fr) au secrétariat général (prefsecretariat-sg@bouches-du-rhone.gouv.fr), à Madame Assidon à la prefecture à l’égalité des chances (pref-pdec-sec@bouches-du-rhone.gouv.fr), à Pierre Dartout à la préfecture de région (pierre.dartout@bouches-du-rhone.gouv.fr), à Sébastien Oddoe au cabinet du préfet (sebastien.oddone@bouches-du-rhone.gouv.fr).

*Nous pouvons manifester notre mécontentement auprès du Consulat de Tunisie à Marseille en écrivant à M. le Consul Seif Eddine Fliss, au 8 bv d’Athène (cgtmarsei@numericable.fr ou 04 91 50 28 68).

*Nous pouvons également pointer du doigt les collaborateurs de ces expulsions :

  • La Corsica Linea dont les bureaux se situent au 42 rue Ruffy et au 45 bv des Dames (08 25 88 80 88)
  • La Compagnie Tunisienne de navigation CTN dont les bureaux se situent au 21 rue Mazenod et au 8 rue André Allard (04 91 91 55 71/35)
  • Le port autonome de Marseille (dont les bureaux se situent place de la joliette) : gpmm@marseille-port.fr ; claire.battedou@marseille-port.fr ou par téléphone au 04 91 39 46 41

*N’hesitons pas non plus à interpeler les nouveaux et nouvelles élu.es de la mairie qui ont promis de faire de Marseilel un port ouvert : mrubirola@marseille.fr, bpayan@marseille.fr, sghali@marseille.fr, etc…