Dans la nuit du 24 avril, 10 prisonniers du bâtiment 1C du CRA de Marseille ont tenté de s’évader. Malheureusement, ils ont tous été attrapés avant de franchir les murs du centre, à l’exception d’un prisonnier, qui a été rattrapé quelques heures plus tard dans la rue.
La répression ne s’est pas faite attendre : tous les prisonniers qui ont tenté de s’échapper ont été mis en isolement et interrogés. Ils ont été privés de nourriture et, pendant deux jours, n’ont pas été autorisés à recevoir de dépôts de la part d’ami·es ou de proches. Suite à cette tentative d’évasion ils ont été placés en GAV, puis jugés. Sept d’entre eux ont été condamnés à des peines de 2 ou 3 mois de prison ferme. Deux d’entre eux ont pris 3 mois de sursis et ont donc été renvoyés au CRA. Dans le même batiment 1C, à la fin du mois de mars, une autre évasion collective avait eu lieu, grâce à laquelle trois prisonniers ont retrouvé la liberté. Le quatrième a été arrêté peu après l’évasion.
Depuis 2004, les évasions de prison sont sanctionnées dans le droit pénal. Ce chef d’accusation n’existe pas juridiquement pour les CRA. La confusion régnait alors dans le tribunal de Marseille pour juger les prisonniers du CRA, mais finalement le prétexte du « refus de se soustraire à une mesure d’éloignement » a permis à l’État de les condamner.Après l’évasion de novembre 2021 et celles de fin mars 2022, les flics, la direction du CRA et l’État ont de toute évidence voulu punir de manière exemplaire les 10 prisonniers qui ont tenté de s’évader la semaine dernière, afin de briser leur organisation collective et de faire peur à tous les autres.
C’est pourquoi nous sommes allé.e.s apporter un peu de force aux prisonniers, en leur criant notre solidarité et en leur rappelant que celles et ceux qui se battent pour la liberté ne sont jamais seul.e.s !
Force à tous les prisonniers qui ont tenté de s’échapper et à tous.tes les autres ! Freedom hurriya liberté ! Et que crèvent les juges qui comdamnent impunément !