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Rentrée contre les Centres de Rétention Administrative !

C’est la rentrée du collectif contre les Centres de Rétention Administrative de Marseille !

L’antiCRA Marseille milite contre les frontières et toutes les formes d’enfermement.

Nous essayons de créer des liens avec les personnes enfermées au CRA de Marseille (et parfois de Nîmes, Sète, Nice). L’idée est de faire sortir la parole des prisonnièr.es et de dénoncer l’enfermement et les conditions carcérales. Mais aussi de pointer le système répressif tout entier, CRA, prison, frontières, et les entreprises collabos qui s’enrichissent grâce à lui.

On se retrouve dimanche 2 octobre à partir de 16h à la Dar, pour une série d’échanges sur les nouvelles du/des CRA et les luttes à l’intérieur.

Suite à ça, on mangera ensemble un repas à prix libre préparé par les cuisinières de la cité des flamants, The Noble kitchen.

On sera aussi là pour répondre à vos questions si vous voulez nous rejoindre !

A bas les CRA, et toutes les prisons !

PS : Un repas de soutien est aussi organisé par Parastoo le dimanche 2 octobre – à partir de midi à la Casa Consolat – après le décès de Richie, victime d’un accident du travail en région parisienne le 15 juillet 2022. Richie est arrivé à Marseille à l’été 2018 depuis le Nigeria et a consacré beaucoup de temps et d’énergie à tisser des liens pour aider d’autres personnes de la communauté nigériane queer à s’installer à Marseille. Les violences sexistes, lesbophobes et transphobes ont jalonné son parcours d’exil.

Video témoignage : cas de covid et tuberculose dans le CRA du Canet à Marseille 

Alors que l’Etat raciste construit de plus en plus de Centres de Rétention, les prisonnier.e.s, elleux, sont négligé.e.s, oublié.e.s, méprisé.e.s.

Depuis plusieurs semaines, il y a de nombreux cas de covid et de tuberculose dans le CRA du Canet à Marseille. Entre l’angoisse de tomber malade à tout moment car rien n’est fait pour l’empêcher, et la suppression des parloirs avec les proches, les enfermé.e.s n’en peuvent plus. 

Iels lancent alors une grève de la faim qui dure trois jours. 

Lien vers deux autres témoignages écrits

Liberté pour tous.te.s les enfermé.e.s

marseille anticra

« On reste pas dans un endroit où il y a toutes les maladies » : Grève de la faim des prisonniers du CRA de Marseille

La situation sanitaire est catastrophique dans le Centre de Rétention du Canet à Marseille. Entre la tuberculose et le covid, le manque de clim et d’eau fraîche, les prisonniers sont à bout et les autorités s’en foutent. Les prisonniers du peigne 1C et OC s’organisent et font la grève de la faim avec comme revendication leur libération. A : « C’est notre objectif. On reste pas dans un endroit où il y a toutes les maladies. ».

Voici deux témoignages de prisonniers, A et R, d’un des deux bâtiments en grève :

Témoignage de R :

On a un cas de covid, il a 40 de fièvre. Et il vomit, il s’arrête pas de vomir. Ça fait trois-quatre jours qu’on les appelle. Il y en a un autre qu’ils ont envoyé à l’hôpital. Ils l’ont envoyé à l’hôpital parce qu’il avait des symptômes je sais pas de quoi. Ils veulent pas nous dire. Ce matin encore il y en avait un qui avait le covid, ils l’ont fait sortir ce matin, je sais pas ils l’ont envoyé où.

Plus la tuberculose, on est confinés, ils nous confinent encore. Ils veulent nous enlever les parloirs. Tout le monde est malade mais ils veulent pas nous faire sortir.

Ils enlèvent les parloirs du bâtiment 1C ?

Ils veulent nous les enlever oui, mais nous on a dit non.

La clim, ça fait depuis une semaine qu’on leur dit « mettez-là nous ». En bas, ils ont la clim, en haut, ils ont la clim, nous, rien. Ça fait une semaine. Ils ont dit « vous avez jusqu’à mardi ». Oui mais mardi c’est loin. On va passer la journée d’hier, d’aujourd’hui, de demain… On leur a dit « donnez-nous au moins de l’eau fraîche ! ».

Et il y en a pas ?

Non, elle est tellement chaude qu’on peut pas la boire. Alors on a fait le compte, quatorze-quinze bouteilles, c’est une quantité. Mais dans la soirée, dans la nuit, je bois moi aussi, j’ai soif ! Eh beh on a pas d’eau. Ça veut dire démerdez-vous.

On a des cas de tuberculose. Ils nous ont dit qu’on est tous indemnes mais y en a qui sont malades, et on sait même pas ce qu’ils ont !

Hier, si on avait pas appelé les pompiers… Hier, on a appelé les pompiers, et les pompiers ils ont pas voulu venir. Ils ont dit « Ah non, si vous êtes en Centre de Rétention, appelez la police. ». Mais appelez-les-vous ! Parce que nous on les appelle et ils veulent pas nous répondre. Ils les ont appelés et ils sont montés. Après ils ont vu que c’était sérieux. Il y en a un qu’ils ont envoyé à l’hôpital, un qu’ils ont laissé. Et là, il est malade, il en peut plus. Il est allongé dans son lit, il est en train de trembler, il arrive pas à marcher. Il a même pas manger ce midi ! Il a des courbatures. Je sais pas quoi faire…Il a pas de goût… C’est le corona ! Il a mal de partout.

Vous savez s’il y a des médecins qui sont venus ?

C’est les pompiers. Quand on a appelé les pompiers, ils ont appelé le Centre de Rétention, ils leurs ont dit de monté. Ils sont montés, et ils ont constaté que c’était vrai. Il y en a un là allongé par terre et un autre là-bas. Ils ont contrôlé. Celui d’hier ils l’ont mis à l’hôpital, et celui de ce matin ils l’ont convoqué. On sait même pas si ils l’ont fait sortir, ils l’ont confiné ou… On sait rien. On attend. La tuberculose, le mec il est sorti, ils ont pas nettoyé la chambre. Ça fait que le mec qui est dans la chambre, on pense qu’il a attrapé sa maladie à lui. Après ils disent « Oui, mais on était occupés. On avait d’autres choses à faire. ».

Et la clim, ce matin on est sorti chercher des traitements, et eux ils ont la clim ! Et nous on a pas la clim. C’est un truc bizarre ça. On a dit « Comment ça vous avez la clim ? », « Nan mais c’est une clim à part… ». Mais s’il y a la clim, il y a la clim pour tout le monde ! Il fait tellement chaud qu’on sait même plus quoi faire.

C’est des menteurs. J’ai jamais vu une justice aussi menteuse qu’eux ! Là, il y a même pas de justice. C’est du mensonge sur mensonge sur mensonge… Ils acceptent le mensonge. C’est un truc de fou, j’ai jamais vu ça. On existe pas, ils calculent même pas un seul. C’est pas une injustice ça ?

Quand je vais sortir on va régler cette histoire, parce que mon histoire elle est vraiment à dormir debout, vraiment à dormir debout.

Il y a 4 mois en arrière j’étais en bas, on était bien, et là j’arrive : le corona, la tuberculose, la syphilis… Il a tellement de maladie qu’on sait même plus quoi. On se croirait dans l’ancien temps, le temps d’avant, de la peste, le choléra. Ils servent à rien, ils savent même pas quels symptômes on a, quelles maladies on a.

Qu’est-ce que j’ai fait pour être là ? J’ai fait ma peine, j’ai payé ma dette. Pourquoi je suis là ? Parce que j’ai refusé l’avion pour aller en Algérie ? Ça fait 50 ans que je suis en France.

Ici, chaque jour il y en a un qui tombe.

Témoignage de A :

Comme il t’a dit mon collègue, c’est la catastrophe là. Ils ont pas désinfecté la chambre, et chaque jour il y en a un qui tombe. Ils nous ont fait le test pour la tuberculose, et ils ont rien trouvé mais chaque jour, il y en a un qui tombe. Je sais pas, je comprends pas. Hier, il y en avait deux déjà.

Il n’y a pas de test positif c’est ça ?

C’est ça que je te dis oui. Après je sais pas, peut-être que ça sort pas directement sur le scanner ou sur le test qu’ils nous ont fait.

Et vous savez même pas si c’est le Covid ou la tuberculose ?

On sait même pas. Hier, on a testé la température, on a trouvé 40° ! Le pompier il a dit « il y a rien il y a rien ». Après le lendemain ils l’ont convoqué, ils ont pris ses affaires. Je sais pas il est où exactement. Même son numéro est éteint.

Vous êtes en contact avec les autres bâtiments ?

Oui on est en contact mais je pense qu’il y a rien. Il y a que dans notre bloc, le 1C.

Là on est confinés encore, on sait pas c’est quoi exactement. Mon collègue, il a un appel à la loi normalement à Aix, et là ils sont entrain de le juger par téléphone.

Quand tu dis « confinés » ça veut dire que les jugements sont à distance ?

Par téléphone oui.

C’est critique là la situation. C’est pas normal. Je suis inquiet un peu. Je vous ai raconté qu’est-ce qu’on vit. Vous imaginez même pas. On est dans une cage, vraiment une cage avec des grilles, des barbelés.

Soutien à tou.te.s les enfermées, à bas les CRA, liberté pour tou.te.s

Marseille anti-CRA
https://marseilleanticra.noblogs.org

On est en guerre : il y a des amis, des ennemis et on décide de ne pas soigner les blessés de cette guerre.

Les conditions sanitaires et hygiéniques du centre de rétention de Marseille sont insoutenables. A. Une personne enfermée décrit comme ça la situation :

“on est en guerre : il y a des amis, des ennemis et on décide de ne pas soigner les blessés de cette guerre”

Selon lui et selon d’autres témoignages, les personnes ne sont pas visitées par les médecins, et lorsqu’ils arrivent à obtenir une visite, aucune mesure n’est prise pour les traiter correctement.

A. nous raconte que lorsqu’il a finalement réussi à obtenir une visite, le médecin lui a dit « ça se voit que t’es pas malade », sans même l’ausculter. « Comme s’il avait un scanner dans les yeux » ajoute A.

Dans le bâtiment 1C où est enfermée une personne très malade, des protestations ont eclaté cette semaine et ce n’est qu’après une menace d’incendie que les keufs ​​révèlent que cette personne est atteinte de tuberculose. La seule mesure qui a été prise jusqu’à présent est un isolement de 3 jours pour l’ensemble du batiment. 

Tout cela ajoute à la surpopulation et à la chaleur insupportable. S. dit qu’il est impossible de dormir, il n’y a pas de ventilation. S. ajoute que les keufs les traitent « pire que des animaux ».

Soutien à tou.te.s les enfermées, à bas les CRA, liberté pour tou.te.s

Marseille anti-CRA

La police tue, la frontière aussi 

Le 16 juin 2022, un homme est décédé des suites d’une blessure à la tête causée par un tir policier. A part quelques articles de presse locale (https://actu.fr/provence-alpes-cote-d-azur/nice_06088/migrant-blesse-par-balles-a-nice-ce-qu-il-s-est-reellement-passe-depuis-sospel_51763304.html , ou https://www.nicematin.com/faits-divers/course-poursuite-entre-sospel-et-nice-la-personne-blessee-par-le-tir-dun-policier-est-decedee-774436 ) ce qu’il s’est produit à la frontière franco-italienne le 15 juin 2022 est passé inaperçu. Pourtant, cela s’inscrit dans dans la continuité d’une série d’épisodes récents ayant suscité un vif débat sur l’usage de la violence par la police en cas de refus d’obtempérer par des automobilistes. 

Ce que l’on sait:

Selon le communiqué du procureur de la République de Nice (https://mobile.twitter.com/XavierBonhomme1/status/1537070792785141760?ref_src=twsrc), la PAF aurait reçu de la part de ses homologues italiens le signalement d’une camionnette transportant des personnes en situation irrégulière, circulant entre la vallée de la Roya et Nice, sur l’une des voies de passage bien connues de la zone frontalière. Dans le PV de l’enquête (que nous avons pu consulter), la PAF admet que le contrôle effectué cette nuit là s’est effectué dans le cadre de la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen (cf. infra). Repérée en amont, la camionnette aurait refusé d’obtempérer une première fois entre Fanghetto (Italie) et Sospel (Sospel).  S’enclenche alors une course-poursuite de 40 kilomètres sur une route de montagne très sinueuse. A Cantaron, dans les hauteurs de Nice la police aurait de nouveau tenté de bloquer la route. C’est là que, le conducteur forçant de nouveau le passage, la police aurait tiré à 4 reprises en justifiant d’une situation de légitime défense. L’une des personnes qui était à l’arrière du camion a alors reçu une balle à la tête. Suivie par plusieurs véhicules de police, la camionnette a continué sa fuite jusqu’au quartier des Moulins à Nice. Le conducteur ainsi que 2 personnes assises a l’avant auraient pris la fuite, abandonnant le véhicule. Bloqués à l’arrière, le blessé et 4 autres passagers auraient été retrouvés sur place par la police. Deux impacts de balles au niveau des feux avant et des roues ont été constatés par le procureur, l’un ayant transpercé la carrosserie.  Suite à cela le blessé grave (et un autre blessé léger en état de choc) a été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures le lendemain. Tandis que celui-ci agonisait à l’hopital, ses compagnons de route ont été arrêtés puis conduits au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Nice. 

Reconnaissant entre autres l’absence de prise en charge en terme de santé mentale de personnes traumatisées, le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) a ordonne leur libération le 17 juin. Cependant le Procureur s’est acharné en faisant appel de la décision, prolongeant ainsi la double-peine infligée aux victimes, encore sous le choc. Celles-ci risquent désormais un mois de détention suivi d’un éloignement du territoire.

La frontière tue

En 2015 la France suspend unilatéralement l’application du Code Frontière Schengen d’abord pour cause formelle de COP21, puis d’antiterrorisme (suite au bataclan). Depuis 2020, le coronavirus est le dernier argument en date venu justifier cela. Le mythe d’une frontière étanche à tous les maux du monde permet de cacher une réalité bien différente. Les habitants du territoire savent très bien que le dispositif cible bien autre chose que le terrorisme ou le Covid. Dans la pratique, il cible les exilé.e.s arrivant d’Italie. C’est d’ailleurs ce qui force ces derniers à trouver d’autres voies de passage plus dangereuses ou coûteuses, et ce qui explique la prolifération des passeurs depuis lors.  

Bien que le code frontières Schengen autorise les Etats-membres à réintroduire des contrôles systématiques à leurs frontières intérieures, cette mesure ne peut en aucun cas dépasser un délai de 2 ans selon ce même code. Or, la France a maintenu ces contrôles de 2015 à aujourd’hui. Le dispositif dans lequel s’inscrit l’opération ayant conduit à la mort de cette personne est donc illégal au regard du droit européen, comme l’a encore rappelé la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) le 26 avril dernier (https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=258262&pageIndex=0&doclang=en&mode=lst&dir=&occ=first&part=1&cid=428016). 

Vu que ces contrôles sont illégaux depuis 5 ans, rien d’étonnant à ce que leur illégalité reste indiscuté dans l’opinion publique. De même, rien d’étonnant à ce que le degré de violence dont la PAF ait fait preuve ne soit pas mesuré à l’aune du délit initial dont ils ont été averti dès le début par leur homologues italiens: l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Pour un délit toute somme « banal », la police a donc fait usage d’armes à feu au moins à quatre reprises. 

Faut-il s’étonner qu’une telle violence à nos frontière ne choque personne? Ce n’est pas la première fois qu’un exilé meurt des balles de la police à cette frontière. En 1995 déjà, Todor, (https://www.amnesty.org/ar/wp-content/uploads/sites/8/2021/06/eur210041995fr.pdf), un enfant bosniaque, fut tué, toujours à Sospel et dans des conditions similaires. A l’époque, cela avait suscité un vif émoi. Si c’est la seconde fois qu’un.e exilé.e meurt directement des balles de la police, ce  sont pas moins de 47 personnes ((https://www.borderforensics.org/investigations/blessing-investigation/) qui ont péri en tentant de franchir la frontière franco-italienne depuis 2015. Alors oui, il semble ce qui choquait hier s’est banalisé.

La police tue

Ce drame vient, encore une fois, rappeler que la police tue, et qu’elle tue en toute impunité. Les parallèles avec la succession d’affaires récentes impliquant l’usage d’armes à feu face à des refus d’obtempérer est évidente. On pense à l’affaire du pont neuf, le meurtre de Souheil en août dernier dans le 3ème arrondissement de Marseille, celui tout récent de Raiana, ou encore ce qu’il s’est à peine produit dans le même quartier du 18ème arrondissement de Paris (https://actu17.fr/faits-divers/paris-un-automobiliste-refuse-le-controle-et-fonce-sur-les-policiers-qui-ouvrent-le-feu.html).

Dans tous ces cas, le refus d’obtempérer de la part d’un chauffeur semble avoir été suffisant pour justifier, aux yeux des tireurs, de la justice, de la presse et d’une part de l’opinion publique, l’usage « proportionné » de la force : une salve ininterrompue de tirs à balle réelle. Dans tous ces cas, on ne comprend donc pas bien comment les conducteurs aient pu à la fois « accélerer en direction du véhicule de police » et vouloir « prendre la fuite ». Soit le véhicule de police aurait du être percuté, soit en cas de fuite, la légitime défense ne se justifie pas. En d’autres termes, les témoignages des policiers se contredisent eux-mêmes. Dans tous ces cas, on ne comprend pas bien, vu que le conducteur cherchait à contourner le contrôle, son intérêt à braquer son volant sur les policiers. En revanche, on peut très bien imaginer l’intérêt des forces de l’ordre d’établir une telle version, de sorte à pouvoir plaider la légitime défense.

Pour revenir à ce qu’il s’est passé dans les Alpes Maritimes: Le communiqué de presse du Procureur nous apprend que deux enquêtes ont été ouvertes. L’une contre les conducteurs/passeurs, pour aide à l’entrée et au séjour irréguliers, refus d’optempérer « aggravé par la mise en danger d’autrui », et tentative d’homicide sur PDAP. L’autre, auprès de l’IGPN, contre les flics meutriers, pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique suivie d’une incapacité supérieure à 8 jours ». Nous parlons ici d’un simple passager, décédé d’une blessure à la tête des suites d’un tir policier. Et le Procureur parle d’une ITT de 8 jours. Tentative d’homicide  volontaire pour un homme qui de toute vraisemblance a cherché à contourner (et non pas écraser) un barrage de police, violence volontaire ayant entraîné 8 jours d’ITT pour l’homme qui a porté le coup fatal et qui est sorti libre après quelques heures de garde à vue. Deux poids deux mesures. 

Des solidaires et habitant.e.s de la frontière